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deux méthodes dans le monde des intelligibles ; et la méthode cartésienne est unique, aussi bien qu’elle est infaillible, autant du moins qu’il est donné à l’homme de l’être. Toutes les autres, dont les sciences qui s’intitulent exactes sont si fières, ne sont pas à proprement parler des méthodes ; ce sont de simples procédés d’exposition et des moyens tout extérieurs. La vraie méthode repose sur l’évidence dans la réflexion de la conscience, attendu que toutes les autres prétendues méthodes que l’on décore de ce beau nom, s’appuient sans le savoir sur celle-là. Mais encore une fois, Laplace n’est pas philosophe, quoique Descartes et Leibniz eussent donné un bel exemple en montrant qu’on pouvait être tout à la fois métaphysicien et géomètre, et cultiver la philosophie en même temps que les mathématiques.

Je laisse de coté la science contemporaine dont Laplace est certainement le plus illustre représentant, et je me hâte d’arriver au terme que je me suis prescrit. Il ne me reste plus qu’à comparer Aristote à ses trois émules, Descartes, Newton et Laplace, comme je l’ai déjà comparé à son maître. Par là j’indiquerai clairement le rang que je lui donne, et qu’il doit tenir désormais dans la famille des physiciens philosophes. Je ne veux pas exagérer sa