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est celle qu’il faut suivre dans la recherche des lois de la nature. Il faut observer d’abord le développement de ces lois dans les changements qu’elle nous offre, et déterminer tous les phénomènes ; soumettre ses réponses à l’analyse, et, par une suite d’inductions bien ménagées s’élever aux phénomènes généraux dont tous les faits particuliers dérivent ; enfin réduire les phénomènes généraux au plus petit nombre possible, parce que la nature n’agit jamais que par un petit nombre de causes à la lumière de ce principe, que nous avons vu déjà dans Newton comme dans Aristote, Laplace conclut que la simplicité d’un seul principe, d’où dépendent toutes les lois du mouvement des planètes et de leurs satellites, du soleil et des étoiles fixes, est digne de la simplicité et de la majesté de la nature.

Un pas de plus, et Laplace reconnaissait et le premier moteur de Platon et d’Aristote, et le Dieu de Descartes et de Newton. Quoi qu’il en soit, on peut le louer d’avoir tenté de s’élever jusqu’à la notion de la méthode ; et parmi les savants de son temps, c’est un mérite qui n’est pas très ordinaire. Mais la méthode qu’il préconise n’est pas la vraie, ainsi qu’il se le figure ; l’ouvrage de Descartes aurait pu le lui prouver. Il n’y a pas