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semblerait devoir embrasser plus que le mouvement des corps célestes, et comprendre tout ce que Descartes a essayé de renfermer dans ses investigations. Mais peu importe ; depuis Newton, l’expression de Système du monde n’a pas signifié autre chose, et aujourd’hui quand on l’emploie, on s’entend suffisamment par cette désignation d’ailleurs peu exacte. Je laisse également de côté toute la partie astronomique, puisque je ne cherche que ce qui peut correspondre plus ou moins aux idées d’Aristote ; et par conséquent, c’est surtout au troisième livre que je m’attache, puisqu’il traite du mouvement, dans le petit nombre de pages qui le composent.

Laplace se plaint d’abord qu’on ait si peu étudié cette partie de la science : « L’importance de ces lois dont nous dépendons sans cesse, dit-il, aurait dû exciter la curiosité dans tous les temps ; mais par une indifférence trop ordinaire à l’esprit humain, elles ont été ignorées jusqu’au commencement du dernier siècle, époque à laquelle Galilée jeta les premiers fondements de la science du mouvement, par ses belles découvertes sur la chute des corps. » Dans le cinquième livre, où les progrès principaux de la science astronomique sont passés en revue, Laplace n’est pas mieux informé ni plus équitable ;