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du système du monde. C’est là l’ouvrage qui me fournira la matière de quelques remarques. L’Exposition du système du monde est divisée en cinq livres, qui embrassent la question dans ses plus larges limites. Le premier traite des mouvements apparents des corps célestes ; c’est le spectacle des cieux, tel qu’il s’offre d’abord aux regards de l’homme et à ses préjugés. Le second livre traite des mouvements réels de ces mêmes corps ; c’est la réflexion et la science rectifiant les impressions des sens, et substituant la réalité à l’apparence. Laplace ne veut pas pousser plus loin l’étude des phénomènes observables ; et dans un troisième livre, il rappelle les lois du mouvement, sans ajouter rien aux travaux de ses devanciers. Le quatrième livre présente la théorie de la pesanteur universelle d’après Newton. C’est en quelque sorte la loi des lois ; et après qu’elle a été approfondie, la science du système du monde est achevée. Il ne reste donc plus à Laplace qu’à esquisser l’histoire de cette science ; et c’est ce qu’il essaie dans un cinquième livre, intitulé : Précis de l’histoire de l’astronomie. Voilà toute l’économie simple, claire et complète de l’Exposition du système du monde. Je ne dis pas que ce mot soit bien choisi, et le système du monde