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que possible, à la même cause. Ainsi la chute d’une pierre en Europe et en Amérique, la lumière du feu d’ici bas et celle du soleil, la réflexion de la lumière sur la terre et dans les planètes, doivent être rapportées aux mêmes causes respectivement.

La troisième règle, simple extension de la seconde, c’est que les qualités des corps qui ne sont susceptibles ni d’augmentation ni de diminution, et qui appartiennent à tous les corps sur lesquels on peut faire des expériences, doivent être regardées comme appartenant à tous les corps en général. Ainsi l’étendue, la résistance ou dureté, l’impénétrabilité, la mobilité et l’inertie, sont des qualités qui se retrouvent dans les corps que nous pouvons observer ; elles doivent donc appartenir à tous les corps en général. À ces qualités, Newton en joint deux autres, la divisibilité à l’infini et la gravitation, mais sans les affirmer aussi positivement que les précédentes, qui sont essentielles aux corps.

Enfin, la quatrième règle, c’est que les inductions légitimement tirées des phénomènes doivent prévaloir contre toutes hypothèses contraires, et passer pour exactement vraies, jusqu’à ce que de nouvelles observations les confirment entièrement, ou fassent voir qu’elles sont sujettes à des exceptions.