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plus réel, où les corps éprouvent de la résistance, en raison de leur vitesse, soit simple, soit double. Il étudie ensuite le mouvement circulaire des corps dans des milieux résistants, et il s’occupe de la densité et de la compression des fluides, c’est-à-dire de l’hydrostatique, du mouvement et de la résistance des corps oscillants, du mouvement des fluides et de la résistance des projectiles, de la propagation du mouvement dans les fluides, et enfin du mouvement circulaire des fluides. Ce sont là des considérations qui avaient échappé, pour la plupart, à la sagacité d’Aristote, et dont même Descartes ne connaissait qu’une assez faible partie, ne les traitant pas d’une manière spéciale et les dispersant dans l’ensemble de ses recherches. Nous n’avons point à nous en étonner ; et, après Newton lui-même, le cercle de ces investigations s’est étendu de jour en jour, et il est à croire qu’il s’étendra beaucoup encore.

Le mouvement étudié dans toute sa généralité et dans ses principales espèces, Newton passe à l’application astronomique de ces principes, et son troisième livre traite du système du monde. Mais, comme il n’a guère fait jusque là que des mathématiques, ainsi qu’il le reconnaît lui-même, il veut revenir un peu davantage à la physique proprement