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beaucoup plus loin les déductions sévères de la science ; et il a substitué un système profond et solide à des vues, restées un peu indécises, toutes grandes qu’elles étaient.

D’ailleurs, Platon ne s’en tient pas à cette indication générale ; et après avoir montré d’où vient le mouvement, il veut expliquer aussi avec plus de détails les apparences diverses qu’il nous offre. Il distingue donc plusieurs espèces de mouvements, et il en porte le nombre tantôt à dix, tantôt à sept, sans les séparer toujours bien nettement entre elles. Le mouvement a lieu, soit en avant soit en arrière, en haut et en bas, à droite et à gauche ; joignez à ces six mouvements que chacun connaît, le mouvement circulaire, et vous aurez les sept mouvements principaux. D’autres fois, Platon change cette énumération, et il distingue les mouvements de composition et de division, ceux d’augmentation et de diminution, et ceux de génération et de destruction. Il y ajoute le mouvement de translation, soit que le corps se déplace dans l’espace et change de lieu, soit qu’il fasse une révolution sur lui-même et reste en place. Il met au neuvième rang le mouvement qui, venant d’une cause extérieure, est reçu du dehors et est communiqué ; et enfin au dixième rang,