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la question du mouvement, il détermine les mouvements dans des orbes donnés, quelle qu’en soit la forme. Enfin, il achève le premier livre de ses Principes mathématiques, par la théorie de l’ascension et de la descension rectiligne des corps, celle du mouvement des corps dans des orbes mobiles ou dans des superficies données, celle des oscillations des corps suspendus par un fil, et par celle des forces attractives des corps sphériques ou non sphériques.

Voilà le premier livre de Newton, et l’on peut déjà constater à quelle prodigieuse distance il est de la physique aristotélique. Ce n’est pas sans doute à Newton seul que sont dus tant de progrès, et lui-même cite souvent Galilée et Huyghens ; mais il a su réunir et systématiser toutes les découvertes que l’esprit nouveau faisait depuis deux siècles, en y ajoutant toutes les lumières de son propre génie et le secours des mathématiques les plus profondes, inventrices, par lui aussi bien que par Leibniz, du calcul de l’infini.

Le second livre continue et achève la théorie du mouvement commencée dans le premier ; et, après avoir considéré le mouvement des corps supposés libres, Newton examine le cas, non moins vaste et