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a rien qui corresponde à ces théories dans la physique péripatéticienne.

Les lois du mouvement étant expliquées, après les définitions sans lesquelles on les aurait moins bien comprises, Newton aborde le véritable sujet de son ouvrage, et il consacre deux livres sur trois à la théorie du mouvement des corps. Ici, il faut le reconnaître, la question telle qu’Aristote l’avait envisagée est immensément agrandie ; c’est bien toujours la même ; mais elle a pris des développements mathématiques qui, pour être assez soudains, n’en sont pas moins considérables. Newton expose d’abord quelques principes sur la méthode des premières et dernières raisons, c’est-à-dire sur les relations des quantités qui, s’approchant sans cesse de l’égalité pendant un certain temps, doivent finir par être égales. Ces considérations, qui se rattachent au calcul différentiel, sont d’un usage constant dans le cours de l’ouvrage de Newton ; mais elles ne sont pas, à vrai dire, l’exposition d’une méthode générale. Newton semble avoir négligé ce soin, que la philosophie recommande. Nous avons vu qu’Aristote s’y était très peu arrêté ; et, à cet égard particulier, c’est Descartes qui l’emporte de beaucoup sur l’un et sur l’autre en profondeur et en justesse. À