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dite coule uniformément ; le temps vulgaire n’est qu’une portion de la durée, mesurée sur le mouvement pour en faire des jours, des heures, des mois, des années. L’espace absolu est toujours similaire et immobile ; l’espace relatif est une dimension mobile de l’espace ; le lieu est la partie de l’espace occupé par un corps. Le mouvement, qui est ou absolu ou relatif comme le temps et l’espace, mesure le temps, de même que le temps mesure le mouvement. Les temps et les espaces n’ont pas d’autres lieux qu’eux-mêmes. Après ces définitions, qui sont certainement fort utiles, mais qui n’ont pas toujours sur celles d’Aristote l’avantage de la nouveauté, ni l’avantage de la profondeur, Newton pose certains axiomes relatifs aux lois du mouvement. Ces lois sont au nombre de trois, et nous y retrouverons quelques-unes des idées d’Aristote et de Descartes, acceptées désormais par tous ceux qui s’occupent de ces matières. La première, c’est que tout corps, si nul obstacle ne s’y oppose, persévère dans son état d’inertie et de repos, ou dans son mouvement, qui s’accomplit uniformément et en ligne droite. Sous d’autres formes, nous avons vu cette loi constatée dans la Physique d’Aristote, quand il a défini ce qu’il entend par la nature