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de raison encore ; il les trouvait dans Ramus, et dans les adversaires plus courageux qu’équitables du péripatétisme au temps de la Renaissance. Je les aurais certainement passées sous silence, si ces préjugés n’avaient encore de notre temps d’assez nombreux partisans, malgré la haute impartialité historique dont, nous nous piquons, non sans quelque droit, j’en conviens, puisqu’elle a déjà réhabilité bien des gloires méconnues et réparé bien des erreurs.

Mais je reviens aux Principes mathématiques de la philosophie naturelle. Newton commence par les définitions de quelques termes qu’il doit employer dans le cours de son ouvrage, et qui ne sont pas très connus ni très généralement usités : la quantité de matière, la quantité de mouvement, la force d’inertie, la force acquise, la force centripète, la quantité de cette force, etc., etc. Puis il énonce un scholie très important sur le temps, l’espace, le lieu et le mouvement, afin de rectifier bien des idées fausses, en ne considérant ces quantités que par leurs relations à des choses sensibles. Il distingue donc le temps, l’espace, le lieu et le mouvement en absolus et relatifs, en vrais et apparents, enfin en mathématiques et vulgaires. Le temps absolu ou la durée proprement