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lui suffisent pour qu’avec une intelligence même médiocre des mathématiques, on puisse expliquer tous les cas possibles du mouvement. Il termine donc ici la seconde partie des Principes, parce qu’il est persuadé qu’au moyen de ces règles on peut rendre raison de tous les phénomènes de la nature, et qu’elles sont les seules qu’on doit recevoir en physique, sans en souhaiter ni en rechercher d’autres. Aussi consacre-t-il la troisième partie des Principes de la Philosophie à traiter du monde visible, le soleil, les étoiles, les planètes avec la lumière et les tourbillons ; et la quatrième partie, à traiter de la terre avec tous les phénomènes qu’elle offre à notre observation, soit en elle-même, soit à sa surface, soit dans l’atmosphère qui l’environne, soit dans les principaux corps dont elle est composée. Je ne suivrai point Descartes dans ces deux autres parties, ni dans celles qu’il comptait y ajouter sur les animaux et les plantes, et sur l’homme[1]. Ceci m’écarterait trop de mon sujet. Mais il faut bien remarquer que, si Aristote n’a pas compris dans sa physique, comme l’a fait Descartes, toutes ces théories sur le système du monde, elles se retrouvent

  1. Descartes, Principes de la philosophie, IVe partie, § 188.