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augmenter ou diminuer l’action des deux corps qui se rencontrent. Ceci conduit Descartes à rechercher ce que c’est que la dureté et la fluidité des corps, attendu que c’est uniquement par ces qualités différentes que les corps produisent des effets différents dans leurs rencontres, dans leurs chocs et leurs résistances. Il définit donc ce qu’il entend par un corps dur, et par un corps fluide. Un corps est dur quand toutes ses parties s’entre-touchent, sans être en action pour s’éloigner l’une de l’autre ; et la seule cause qui joigne ainsi les parties, c’est leur propre repos à l’égard l’une de l’autre. Au contraire, un corps est fluide quand ses parties ont des mouvements qui tendent également de tous les côtés, et que la moindre force suffit pour mouvoir les corps durs qui y sont plongés et que ces parties environnent. De ces deux définitions, Descartes tire des conséquences importantes sur le mouvement propre des fluides, et sur le mouvement des corps durs dans les fluides.

Descartes ne croit pas devoir pousser plus loin ses théories sur le mouvement, quoiqu’il reconnaisse que les figures des corps et leurs diversités infinies causent dans les mouvements des diversités innombrables. Mais il s’assure que les règles données par