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mouvement, et les deux corps se meuvent de la même vitesse. Si le corps qui est en repos est égal au corps qui se meut, le corps qui est en mouvement transmet à l’autre la moitié de sa vitesse et rejaillit avec l’autre moitié. Enfin, septième et dernière règle : si les deux corps sont en mouvement, mais avec des vitesses inégales, celui qui atteindra le plus fort lui transférera de son mouvement ou ne lui en transférera pas, et même rejaillira, selon que le plus lent sera plus petit ou plus grand que le plus rapide. Ces règles posées, Descartes remarque qu’il est difficile de les vérifier dans la réalité à cause de l’hypothèse sur laquelle on les appuie. En effet, on suppose que non seulement les corps qui se rencontrent sont parfaitement durs, mais que de plus ils sont parfaitement isolés. Or, ces deux conditions ne se réalisent jamais dans la nature ; car elle ne nous présente jamais ni des corps absolument durs, ni des corps tellement isolés de tous les autres qu’il n’y en ait aucun autour d’eux qui puisse aider ou empêcher leur mouvement. Ces règles sont donc purement rationnelles, et, pour juger de leur application et de leur exactitude, il faut toujours considérer les corps environnants, et voir comment ils peuvent