A la suite de la troisième loi et comme corollaire, Descartes pose les règles, au nombre de sept, relatives à la rencontre et au choc des corps qui se meuvent. Ces corps sont supposés parfaitement durs, et isolés de tous les autres, qui pourraient aider ou empêcher leurs mouvements. Cette hypothèse générale étant admise, voici les règles. Si les deux corps sont égaux en masses et en vitesse, allant en ligne droite l’un contre l’autre, ils rejaillissent tous deux et retournent vers le côté d’où ils sont venus, sans rien perdre de leur vitesse. Si l’un est plus grand que l’autre, c’est le plus petit seul qui rejaillit, et les deux corps continuent leur course du même côté. Si les deux corps étant égaux, l’un a plus de vitesse que l’autre, c’est le moins vite qui rejaillit, et les deux vont ensuite du même côté ; mais, en outre, le plus vite communique au plus lent la moitié de la différence des deux vitesses. Voilà déjà trois règles pour le cas où les deux corps sont en mouvement. Mais on peut supposer aussi que l’un des deux est en repos, et alors il y a de nouvelles règles. Si le corps en repos est plus grand que le corps qui se meut, c’est celui-ci qui rejaillit seul vers le côté d’où il est venu. Si au contraire le corps en repos est plus petit que celui qui vient le heurter, alors il est mis en