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unique que l’on considère séparément. Par exemple, le passager qui se promène dans le vaisseau porte une montre sur lui ; les roues de la montre n’ont qu’un mouvement unique qui leur est propre, et il est certain cependant qu’elles participent aussi à celui du passager qui se promène, à celui du vaisseau, à celui de la mer, et même à celui de la terre.

Après avoir examiné la nature du mouvement, Descartes veut en considérer la cause, et comme Platon, c’est à Dieu qu’il la rapporte. Dieu par sa toute puissance a créé la matière avec le mouvement et le repos de ses parties, et il conserve maintenant dans l’univers par son concours perpétuel autant de mouvement et de repos qu’il y en a mis en le créant. La matière a donc une certaine quantité de mouvement qui n’augmente ni ne diminue jamais dans son ensemble, mais qui peut varier sans cesse dans quelques-unes de ses parties. C’est là une doctrine très contestable ; mais aux yeux de Descartes, elle est une sorte de dogme philosophique, et c’est attenter à l’immutabilité de Dieu, que de croire qu’il agisse d’une façon qui change jamais.

C’est en partant de ce principe que Descartes essaie de s’élever à la connaissance de certaines règles qu’il appelle, d’un nouveau nom, les lois de