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toujours aussi clair et aussi limpide dans tout le cours de la Physique ; mais les morceaux que je viens d’en extraire ne sont pas les seuls, et l’on n’aurait pas de peine à leur trouver bon nombre de pendants.

J’en arrive maintenant à l’histoire de ces grandes doctrines. Pour tous les siècles qui ont suivi Aristote jusqu’à Descartes, je me bornerai à quelques détails très brefs ; mais je m’arrêterai davantage sur Descartes et sur Newton, sans oublier Laplace, afin de montrer par la comparaison de nos théories contemporaines tout ce que valent celles d’Aristote, et combien peu on y a changé, tout en y ajoutant beaucoup.

Ce que j’ai dit plus haut sur Platon doit faire voir où en était la science quand Aristote composa son ouvrage. Mais il est probable qu’avant Platon lui-même, l’école Pythagoricienne avait étudié profondément quelques-unes de ces questions. Simplicius, dans son commentaire sur la Physique, cite un magnifique passage d’Archytas sur la notion du temps et de l’instant, où l’on retrouve quelques-unes des idées d’Aristote lui-même[1]. Il serait hasardeux de

  1. Commentaire de Simplicius sur la Physique d’Aristote, livre IV, chapitres sur la théorie du temps. Le commentaire de Simplicius est d’un prix infini par les citations qu’il fait de tous les anciens philosophes, et ces citations sont pour la plupart d’une authenticité indubitable. Mais pour l’école de Pythagore, elle avait été particulièrement défigurée par les faussaires, et dès le temps d’Aristote même, on ne la connaissait que très imparfaitement.