Page:Aristote - Physique, traduction Barthélemy Saint-Hilaire, 1862.djvu/591

Cette page n’a pas encore été corrigée

DISSERTATION
SUR LA
COMPOSITION DE LA PHYSIQUE D’ARISTOTE

Il ne peut s’élever aucun doute sur l’authenticité de la Physique, et les preuves surabondent pour démontrer qu’elle est bien l’œuvre d’Aristote. Ces preuves sont de plusieurs sortes : d’abord les citations faites en assez grand nombre dans d’autres ouvrages du philosophe, reconnus pour authentiques ; en second lieu, les témoignages unanimes de l’antiquité ; et enfin, la forme de l’ouvrage lui-même, qui ne peut être attribué à personne autre qu’Aristote, par tous ceux qui connaissent ses idées et son style. Si la Physique n’était pas de lui, il n’y aurait pas une seule des œuvres portant son nom qui pût dès lors passer pour authentique ; et en soutenant qu’Aristote n’est pas l’auteur de celle-ci, il resterait à découvrir quel est le personnage à qui il faudrait faire honneur d’un tel monument.

Parmi les nombreuses citations tirées des autres ouvrages d’Aristote, je rappelle les suivantes, sans prétendre que ce soient les seules qu’on puisse alléguer.

Dans les Derniers Analytiques, Livre II, ch. XII, § 8 (page 285 de ma traduction, p. 95, b, 11 de l’édition de l’Académie de Berlin), Aristote annonce qu’il a traité de la question de la continuité, et exposé ce qu’il faut entendre par continu, dans son Traité général du mouvement. Cette dénomination indique la