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PARAPHRASE DE LA PHYSIQUE

soit infini en ce sens que des mouvements succèdent à des mouvements divers ; et que, par exemple, après le déplacement il y ait altération, après l’altération accroissement, et après l’accroissement génération ; et ainsi de suite. De cette façon, il semble que le mouvement peut être perpétuel dans le temps ; mais il n’est plus unique ; car, de tous ces mouvements, il est impossible de faire sortir un mouvement un pour résultat. Mais, à côté de cette question, il y en a une autre qui ne mérite pas moins d’attention. En supposant que le mouvement soit un, il n’y a qu’un seul mouvement qui puisse être infini dans le temps, c’est-à-dire éternel, et ce mouvement éternel et indéfectible ne peut être que la translation circulaire.

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LIVRE VII.
SUITE DE LA THÉORIE DU MOUVEMENT.

I.

Avant d’aborder la théorie de ce mouvement éternel et uniforme, il faut rappeler quelques principes qui serviront à la faire mieux comprendre et à la préparer. Le premier principe que nous poserons, c’est que tout ce qui est mu doit nécessairement être mu par quelque chose.