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ment principal, c’est le commerce, qui se partage en trois branches diversement sûres et diversement lucratives : commerce par eau, commerce par terre, et vente en boutique. Vient en second lieu le prêt à intérêt, et enfin le salaire, qui peut s’appliquer à des ouvrages mécaniques, ou bien à des travaux purement corporels de manœuvres qui n’ont que leurs bras. Il est encore un troisième genre de richesse intermédiaire entre la richesse naturelle et la richesse d’échange, tenant de l’une et de l’autre et venant de tous les produits de la terre, qui, pour n’être pas des fruits, n’en ont pas moins leur utilité : c’est l’exploitation des bois ; c’est celle des mines, dont les divisions sont aussi nombreuses que les métaux mêmes tirés du sein de la terre.

§ 3. Ces généralités doivent nous suffire. Des détails spéciaux et précis peuvent être utiles aux métiers qu’ils concernent ; pour nous, ils ne seraient que fastidieux. Parmi les métiers, les plus relevés sont ceux qui donnent le moins au hasard ; les plus mécaniques, ceux qui déforment le corps plus que les autres ; les plus serviles, ceux qui l’occupent davantage ; les plus dégradés enfin, ceux qui exigent le moins d’intelligence et de mérite.

§ 4. Quelques auteurs, au surplus, ont approfondi ces diverses matières. Charès de Paros et Apollodore de Lemnos, par exemple, se sont occupés de la culture