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seulement, et que les magistratures soient données les unes par le sort, les autres par l’élection, ou par ces deux voies réunies, le sort et l’élection, l’institution est oligarchique ; mais le second mode l’est encore plus que le premier.

§ 13. Si l’éligibilité appartient à tous pour certaines fonctions, et à quelques-uns seulement pour certaines autres, soit au sort, soit à l’élection, le système est républicain et aristocratique. La nomination et l’éligibilité réservées à une minorité constituent un système oligarchique, s’il n’y a pas de réciprocité entre tous les citoyens, soit qu’on emploie le sort ou les deux modes simultanément. Mais si les privilèges nomment sur l’universalité des citoyens, le système n’est plus oligarchique. Le droit d’élection accordé à tous avec l’éligibilité à quelques-uns est un système aristocratique.

§ 14. Tel est le nombres des combinaisons possibles, suivant les espèces diverses des constitutions. On pourra voir aisément quel système il convient d’appliquer aux différents États, quel mode d’établissement il faut adopter pour les magistratures, et quelles attributions il faut leur accorder. J’entends par attributions d’une magistrature, par exemple, qu’on charge celle-ci des revenus de l’État, celle-là de sa défense. Les attributions peuvent être fort variées, depuis le commandement des armées jusqu’à la juridiction relative aux contrats passés sur le marché public.


§ 2. Les choréges. Ceux qui faisaient les dépenses des chœurs de musique ou de danse, dans les pièces de théàtre, pour les fêtes publiques.

§ 5. Ces instruments à plusieurs fins. C’étaient apparemment des lances au bout desquelles pouvait s’adapter une lanterne. Aristote se sert encore de ce mot, Des Parties des Animaux, livre IV, ch. VI, p. 683, a, 25, éd. de Berlin. Voir l’Onom. de J. Pollux, liv. X, ch. CXVIII ; et plus haut, liv. 1, ch. 1, § 5. J’ai dû paraphraser un peu le texte, afin de le rendre parfaitement clair.

§ S. De commissions préparatoires. Aristote veut sans doute ici rappeler les Rapporteurs établis par l’oligarchie des Quatre-Cents à Athènes, la première année de la XCIIe olympiade, l’an 411 avant J.-C. Ce fut après la défaite de Sicile.

§ 10. À Mégare, ville dorienne, entre l’Attique et l’isthme de Corinthe. Aristote parle encore de cette république et des révolutions