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et la démocratie doit donc paraître à la fois l’une et l’autre, sans être précisément aucune des deux. Elle doit pouvoir se maintenir par ses propres principes, et non par des secours qui lui seraient étrangers ; et quand je dis qu’elle doit subsister par elle-même, ce n’est pas en repoussant de son sein la plus grande partie de ceux qui veulent participer au pouvoir, avantage qu’un mauvais gouvernement peut se donner aussi bien qu’un bon ; mais je comprends que c’est en se conciliant l’accord unanime des membres de la cité, dont aucun ne voudrait changer le gouvernement.

§ 7. Je ne pousserai pas plus loin ces remarques sur les moyens de constituer la république, et toutes les autres formes politiques nommées aristocraties.


§ 1. Un objet de reconnaissance. Mot à mot : « Symbole » . Le contexte explique assez ce que ce mot veut dire. C’est un objet composé de deux parties qui peuvent être aisément séparées, pour être ensuite réunies. C’était souvent une pièce de monnaie ou de métal, un morceau de bois, etc. Deux personnes qui s’aimaient tendrement se partageaient le « symbole », comme gage de fidélité et de souvenir. Cet usage touchant et fort antique subsiste encore parmi nous.

§ 5. La constitution lacédémonienne. Voir plus haut, ch. v, § 5, et liv. II, ch. VI ; voir aussi l’excellent traité de Cragius, p. 250. Sur le mélange des pouvoirs à Sparte, il faut surtout voir le morceau décisif des Lois de Platon, livre IV, p. 225, trad. de M. Cousin.

CHAPITRE VIII. Quelques considérations sur la tyrannie ; ses rapports avec la royauté et la monarchie absolue ; c’est toujours un gouvernement de violence.

S 1. Il nous resterait à parler de la tyrannie, non qu’elle doive par elle-même nous arrêter longtemps ; mais seulement pour compléter nos recherches en l’y