Page:Aristote - La Politique.djvu/257

Cette page n’a pas encore été corrigée

fait ou de nom ; et si la faute est constatée durant le temps fixé pour la fécondité, qu’elle soit punie d’une peine infamante avec toute la sévérité qu’elle mérite.

CHAPITRE XV : Suite. De l’éducation de la première enfance ; soins hygiéniques ; exercices corporels. La société des esclaves est à éviter ; il faut proscrire toute parole et toute action déshonnêtes devant les enfants ; importance des premières impressions. De cinq à sept ans, les enfants doivent assister aux leçons sans y prendre part ; il y a deux époques dans l’éducation : de sept ans à la puberté, de la puberté à vingt et un ans. § 1. Les enfants une fois nés, il faut se bien persuader que la nature de l’alimentation qui leur est donnée, a la plus grande influence sur leurs forces corporelles. L’exemple même des animaux, ainsi que l’exemple de toutes les nations qui font un cas particulier des tempéraments propres à la guerre, nous prouve que la nourriture la plus substantielle et qui convient le mieux au corps, est le lait, et qu’il faut s’abstenir de donner du vin aux enfants, à cause des maladies qu’il engendre.

§ 2. Il importe aussi de savoir jusqu’à quel point il convient de leur laisser la liberté de leurs mouvements ; pour éviter que leurs membres si délicats ne se déforment, quelques nations se servent, encore de nos jours, de diverses machines qui assurent à ces petits