Page:Aristote - La Politique.djvu/255

Cette page n’a pas encore été corrigée

n’aura qu’à leur prescrire de se rendre chaque jour au temple, pour implorer l’appui des dieux qui président aux naissances. Mais si leur corps a besoin d’activité, il faudra conserver au contraire à leur esprit le calme le plus parfait. Les enfants ne ressentent pas moins les impressions de la mère qui les porte, que les fruits ne tiennent du sol qui les nourrit.

§ 10. Pour distinguer les enfants qu’il faut abandonner, et ceux qu’il faut élever, il conviendra de défendre par une loi de prendre jamais soin de ceux qui naîtront difformes ; quant au nombre des enfants, si les mœurs répugnent à l’abandon complet, et qu’au delà du terme formellement imposé à la population, quelques mariages deviennent féconds, il faudra provoquer