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§ 7. Tels sont nos principes sur l’époque et la durée des mariages ; quant au moment précis de l’union, nous partageons l’avis de ceux qui, par leur propre expérience toujours heureuse, croient que l’hiver est le temps le plus propice. Il faut consulter aussi ce que les médecins et les naturalistes ont pensé sur la génération. Les premiers pourront dire quelles sont les qualités requises de santé ; et les autres apprendront quels vents il convient d’attendre. En général le vent du nord leur semble préférable à celui du midi.

§ 8. Nous ne nous arrêterons pas sur les conditions de tempérament les plus favorables dans les parents à la vigueur de leurs fils ; ces détails, si l’on approfondissait les choses, ne trouveraient une place convenable que dans un traité d’éducation. Nous pourrons, ici, aborder ce sujet en quelques mots. Le tempérament n’a pas besoin d’être athlétique, ni pour les travaux politiques, ni pour la santé, ni pour la procréation : il ne faut pas non plus qu’il soit valétudinaire et trop incapable de rudes travaux ; il faut qu’il tienne le milieu entre ces extrêmes. Le corps doit être rompu aux fatigues, sans pourtant que ces fatigues soient par trop violentes. Une doit pas non plus n’être propre qu’à un seul genre d’exercice, comme ceux des athlètes ; il doit pouvoir supporter tous les travaux dignes d’un homme libre. Ces conditions me paraissent également applicables aux femmes et aux hommes.

§ 9. Les mères, durant la grossesse, veilleront avec soin à leur régime, et se garderont bien d’être inactives et de se nourrir légèrement. Le moyen est facile, et le législateur