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de la supériorité, tout en différant sur l’espèce de supériorité, mais encore par le motif que nous en avons donné plus haut. Il n’est équitable ni de tuer ni de proscrire par l’ostracisme un tel personnage, ni de le soumettre au niveau commun ; la partie ne doit pas l’emporter sur le tout, et le tout est ici précisément cette vertu si supérieure à toutes les autres. Il ne reste donc plus que d’obéir à cet homme et de lui reconnaître une puissance, non point alternative, mais perpétuelle.

§ 13. Nous terminerons ici l’étude de la royauté, après en avoir exposé les espèces diverses, les avantages et les dangers, suivant les peuples auxquels elle s’applique, et avoir étudié les formes qu’elle revêt.

CHAPITRE XII

Du gouvernement parfait, ou de l’aristocratie…. (lacune).

§ 1. Des trois constitutions que nous avons reconnues bonnes, la meilleure doit être nécessairement celle qui a les meilleurs chefs. Tel est l’État où se rencontre par bonheur une grande supériorité de vertu, que d’ailleurs elle appartienne soit à un seul individu à