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CHAPITRE XI

Suite et fin de la théorie de la royauté absolue. Supériorité de la loi ; bien qu’elle dispose toujours d’une manière générale, elle vaut mieux que le pouvoir arbitraire d’un individu ; auxiliaires obligés que le monarque doit toujours se donner pour pouvoir exercer l’autorité ; condamnation générale de la royauté absolue. Exception maintenue en faveur du génie. — Fin de la théorie de la royauté.

§ 1. Notre sujet nous conduit maintenant à la royauté où le monarque peut tout faire selon son bon plaisir, et nous allons l’étudier ici. Aucune des royautés dites légales ne forme, je le répète, une espèce particulière de gouvernement, puisqu’on peut établir partout un généralat inamovible, dans la démocratie aussi bien que dans l’aristocratie. Bien souvent l’administration militaire est confiée à un seul individu ; et il y a une magistrature de ce genre à Epidamne et à Opunte, où cependant les pouvoirs du chef suprême sont moins étendus.

§ 2. Quant à ce qu’on nomme la