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LIVRE X, en. X, ^^ 13. /|71

0» recomuiande de clioisir, parmi les cbâtiinents qu'on impose, ceux qui sont le plus opposés aux plaisirs que le coupa])le aime avec tant d'aveuglement.

§ 11. Si donc il faut, ainsi que je l'ai dit tout à l'heure, que l'homme, pour devenir un jour vertueux, ait d'abord été bien élevé, et qu'il ait contracté de bonnes habitudes; s'il faut qu'ensuite il continue de vivre dans de louables occupations, sans jamais faire le mal ni de gré ni de force ; ces résultats admirables ne peuvent toujours êtie obtenus que si les hommes y sont contraints par une cer- taine direction d'intelligence, ou par un certain ordre régulier qui a la puissance de se faire obéir. § 12. Le commandement d'un père n'a pas ce caractère de force ni de nécessité, non plus en général que le commandement d'un homme seul, à moins que cet homme ne soit roi, ou qu'il n'ait quelque dignité pareille. Il n'y a que la loi qui possède une force coërcitive égale à celle de la nécessité, parce qu'elle est l'expression, dans une certaine mesure, de la sagesse et de l'intelligence. Quand ce sont des hommes qui s'opposent h nos passions, on les déteste, eùssent-ils mille fois raison de le faire ; mais la loi ne se rend pas odieuse en ordonnant ce qui est juste et honnête. § 13. Lacédémone est le seul Etat, on peut dire, où le législateur, peu imité en cela, paraît avoir pris un grand soin de l'éducation des citoyens et de leurs travaux.

��§ 11. Qui a la imissance de se Voir un élo;^e semblable de la loi

faire obéir. On n'a jamais mieux dans la Politique, livre III, ch. 10,

expliqué la cause et le but de l'auto- p. liO de ma traduction, 2« édition,

rite publique, ainsi que la puissance §13. Lacédémone est le seul État.

et la grandeur de la loi. Voir la Politiqua, livre II, ch. G,

§ 12. L'expression de la sofjessc. p. Di, id. ibid., et surtout livre V,

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