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diication des enfants et leurs travaux ; car ces prescrip- tions ne seront plus pénibles pour eux, quand elles seront devenues des habitudes, g 9. Il ne suffit même pas que les hommes dans leur jeunesse reçoivent une bonne édu- cation et une culture convenable ; mais comme il faut, quand ils seront arrivés à l'âge viril, qu'ils continuent cette vie et qu'ils s'en fassent une habitude constante, nous aurons besoin de nouveau, pour atteindre ce résultat, du secours des lois. En un mot, il faut que la loi suive l'homme durant son existence entière ; car la plupart des hommes obéissent bien plutôt à la nécessité qu'à la raison, et aux châtiments plutôt qu'à l'honneur.

§ 10. Aussi, l'on a bien fait de penser que les législa- teurs doivent attirer les hommes à la vertu par la per- suasion, et les y engager simplement au nom da bien, assurés que le cœur des honnêtes gens, préparé par de bonnes habitudes, entendra cette voix; mais qu'ils doivent en outre décréter des répressions et des châtiments contre les hommes rebelles et corrompus, et même débarrasser complètement l'État de ceux qui sont moralement incu- rables. On ajoute tout aussi sagement que l'homme qui est honnête et qui ne vit que pour le bien, se rendra sans peine à la raison, tandis qu'il faudra châtier par la douleur l'homme 'pervers qui ne songe qu'au plaisir, comme on frappe une bête brute sous le joug. Et voilà aussi pourquoi

��§ 9. // faut que la loi suive tôle aurait pu nommer Platon qui

Ckomnie. Ce principe a été exagéré introduisit cette heureuse innovation,

dans l'antiquité. Il a été du reste ou plutôt qui recommanda celte pra-

développé par Platon dans la Repu- tique aussi sage qu'humaine. Voir

blique et dans les Lois. les Lois, livre IV, p. 239, traduc-

§ 10. Aussi l'on u bien fait. A ris- tion de M. Cousin.

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