LIVUE X, CH. VIII, g /4. /i59
dû; mais tous ces actes là ne semblent avoir quiuie portée toute humaine. § 2. Il en est même quelques-uns qui paraissent ne tenir qu'à des qualités du corps; et dans beaucoup de cas, la vertu morale du cœur se lie étroitement aux passions. § 3. Du reste, la prudence s'allie fort bien aussi à la vertu morale, de même que cette vertu s'allie réciprocjuement à la prudence; car les [)rincipes de la prudence se rapportent intimement aux \ ertus morales, et la règle de ces vertus se trouve tout à lait conforme à celles de la prudence. Mais les vertus morales, étant de plus mêlées aux passions, elles concer- nent, à vrai dire, le composé qui constitue l'homme. Les vertus du composé sont simplement humaines : par conséquent, la vie qui pratique ces vertus, et le bonheur que ces vertus procurent, sont i^urement humains. Quant au bonheur de l'intelligence , il est complètement à part. Mais je ne veux pas revenir sur 'ce que j'en ai dit; car })ousser plus loin et préciser des détails, ce serait dé- passer le but que nous nous proposons ici.
§ h. J'ajoute seulement que le bonheur de l'intelligence ne semble prescpie pas exiger de biens extérieurs, ou l)lutôt qu'il lui en faut bien moins qu'au bonheur résul- tant de la vertu morale. Les choses absolument néces- saires à la vie sont des conditions indispensables pour
��§ 3. La prudence. Dont il a fait Aristole réserve ce sujet pour la Mé-
pliis haut la première des vertus in- taplijsique.
lellecUiellcs. Voir livre VI, ch. !i, § à. De biens cjctéiicurs. C'est là
«^ 1. — Le composé qui constitue ce qui fait, à un aulre point de vue,
l'homme. Voir le chapitre qui pré- que, dans certaines re'igions , la
(•(■de, § 8. — Ce que j'en ai dit. Id. pauvreté a été rej^ardée connue un
ibid. — Oue nous proposons ici. uiovcn ûc \er'.u. Les Stoïciens en
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