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/i/i8 MORALE A NICOMAQIJE.

esquisse ■ du bonheur, puisque nous reconnaissons qu'il est la lin de toutes les actions de l'homme. En récapitu- lant ce que nous en avons dit, nous pourrons abréger notre discours.

§ 2. Nous avons établi que le bonheur n'est pas une simple manière d'être purement passive; car alors il pourrait se trouver dans l'homme qui domiirait durant sa vie entière, qui mènerait la vie végétative d'une plante, et qui éprouverait les plus grands malheurs. Mais si cette idée du bonheur est inacceptable, il faut le placer bien plutôt dans un acte d'une certaine espèce, comme je l'ai fait voir antérieurement. Or, parmi les actes, il y en a qui sont nécessaires; il y en a qui peuvent être l'objet d'un libre choix, soit en vue d'autres objets, soit en vue d'eux-mêmes. Il est par trop clair qu'il faut placer le bonheur parmi les actes qu'on choisit et qu'on désire pour eux-mêmes, et non parmi ceux qu'on cherche pour d'au- tres. Le bonheur ne doit avoir besoin de rien ; et il doit se suffire parfaitement. § 3. Les actes désirables en soi sont ceux où l'on n'a rien à rechercher au-delà de l'acte lui-même; et, selon moi, ce sont les actes conformes à la vertu. Car faire des choses belles et honnêtes, c'est pré- cisément un de ces actes qu'on doit rechercher pour eux

��traité ; et il semblerait peu nécessaire points de vue nouveaux dans ce ré-

de revenir sur des théories qu'on sumé. Voir la Dissertation prélimi-

l'.ouvait croire épuisées. La fin du naire.

dixième livre peut donc paraître une § 2. Nous avons établi que. répétition, dont Aristote d'ailieurs Livrel.ch. 2,§10. — Antérieurement. s'aperçoit lui-même, puisqu'il ne Id. ibid. et aussich. 6, § 8. — Il doit se veut que récapituler ici ce qu'il a suffire )mrfaiteincnt. La récapitula- dit antérieurement. Mais on peut tion qui est failc ici des théories pré- dire qu'on trouvera beaucoup de cédcutes, peut sembler assez exacte.

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