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LIVRE X, CH. II, g 2. h'2b

» les êtres sont entraînés vers le nième objet, prouve assez )> que cet objet est souverainement bon pour tous ; car • cliacun d'eux trouve ce qui lui est. bon, précisément ') comme il trouve sa nourriture. Ainsi donc, ce qui est » bon pour tous, et ce qui pour tous est un objet de ') désir, est nécessairement le souverain bien. » On croyait à ces théories à cause du caractère et de la vertu de l'auteur, plutôt que pour leur vérité propre. Il passait pour un personnage d'une éminente sagesse; et il sem- blait soutenir ses opinions, non pas comme un ami du plaisir, mais parce qu'il était sincèrement convaincu de leur vérité parfaite. § 2. L'exactitude de ses théories ne lui paraissait pas moins évidemment démontrée par la nature du principe contraire au plaisir : « Ainsi, la dou- » leur, ajoutait-il, est en soi ce que fuient tous les êtres; ') et, par conséquent, le contraire de la douleur doit être ') recherché autant qu'on la fuit. Or, une chose est à » rechercher par dessus tout, quand nous ne la recher- ') chons, ni par le moyen d'une autre, ni en vue d'une ' autre; et tout le monde convient que la seule chose » qui offre ces conditions, c'est le plaisir. Personne ne » s'avise de demander à quelqu'un pourquoi il trouve du " plaisir à ce qui le charme, parce qu'on pense que le > plaisir est par lui-même une chose à rechercher. De ') plus, en venant s'ajouter à un autre bien quelconque, n le plaisir ne fait que le rendre encore plus désirable ; ') par exemple, s'il vient se joindre à la probité et à la » sagesse. Or, le bien ne peut s'augmenter ainsi que par »> le bien lui-même. »

��$ 2. Ajoutait-it. Mùr.e reniarqiic.

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