h'ih MORALE A iMCOMAQLE.
��CHAPITRE II.
��Examen des théories antérieures sur la nature du plaisir. Eudoxe en fesait le souverain bien, parce que tous les êtres le recher- chent et le désirent; Eudoxe appuyait ses théories par la par- faite sagesse de sa conduite. — Argument tiré de la nature de la douleur; tous les êtres la fuient. — Opinion de Platon. — Solution particulière d'Aristota — Ce que tous les êtres re- cherchent doit être un bien. -^ L'argument tiré du contraire n'est pas bon, parce que le mal peut être le contraire d'un autre mal. — Réfutation de quelques autres arguments. — Le plaisir n'est pas une simple qualité; ce n'est pas non plus un mouvement; ce n'est pas davantage la satisfaction d'un besoin. — Des plaisirs honteux ne sont pas de vrais plaisirs. — Indica- tion de quelques solutions. — Résumé : le plaisir n'est pas le souverain bien ; il y a des plaisirs désirables.
��§ 1. Eudoxe pensait que le plaisir est le souverain bien, parce que nous voyons tous les êtres sans exception le désirer et le poursuivre, raisonnables ou déraisonnables. « En toutes choses, disait-il, ce qu'on préfère, le préfé- » rable est bon ; et ce qu'on préfère pardessus tout, est le » meilleur de tout. Or, ce fait incontestable que tous
��Ch. II. Gr. Morale, livre II, ch. 9 ; livre I, ch. 10, § 5. Il ne faut pas le
pas de théorie correspondante dans confondre sans doute avec l'astro-
la Morale à Eudème. nome grec de ce nom, qui était à
§ 1. Eudoxe. Ce philosophe, à qui peu prt-s contemporain. — Disait-il.
Aristote fait riionncur d'une réfu- J'ai ajouté ces mots, qu'autorise la
lation, n'est pas autrement connu. Il tournure dont se sert Aristote. Il fait
a déjà parlé de sa théorie du plaisir, une citation d'Eudoxc.
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