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/|!A MORALE A MCOM AQUE.

��CHAPITRE XI.

��Les amis sont-ils plus nécessaires dans la prospérité ou dans le malheur ? Raisons dans les deux sens : la présence seul des amis et leur sympathie soulagent notre peine; elle accroît notre bonheur. — ^'appeler ses amis qu'avec réserve, quand on est dans le chagrin. Aller spontanément vers eux , quand ils souffrent. — Montrer peu d'empressement à leur demander service pour soi-même, mais ne pas refuser obstinément. — Résumé.

��§ I . Autre question : A-t-on plutôt besoin d'amis dans la prospérité que dans l'infortune? On les recherche dans les deux cas; les gens malheureux ont besoin qu'on les aide; les gens heureux ont besoin qu'on partage leur bon- heur et qu'on reçoive leurs bienfaits; car ils veulent faire du bien autour d'eux. Les amis sont certainement plus nécessaires dans le malheur ; et c'est alors qu'il faut avoir des amis utiles. Mais il est plus noble d'en avoir dans la fortune; on ne recherche dans ce cas que des gens de mérite et de vertu; et il vaut mieiLx, à choisir, faire du bien à des personnes de cet ordre et passer sa vie avec elles, g 2. La présence seule des amis est un plaisir dans

��Ch. XL Gr. Morale, livre II, Qu'on reçoive leurs bienfaits. La

ch. 17; Morale à Eiulèuie, livre VII, nuance n'esl pcut-êlie pas assez déli-

cli. 12. cate. Les vrais aiuis ne reçoivent pas

§ i. Autre question. La transition de bienfaits ; ils reçoivent de l'airec-

n'cst pas suflisante; mais en général lion, et dans l'occasion, des services,

Aristotc n'v met pas pins de soin. — comme ils en rendent eux-mêmes.

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