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LIVRE IX, CH. 111, S 1. 379

��CHAPITRE 111.

��Uupture des amitiés. Causes diverses qui peuvent l'amener. On ne peut se plaindre que si Ton a été trompé par une affection feinte. — llypotlièse où l'un des amis devient vicieux; il ne faut rompre que si Ton désespère de le corriger. — Hypothèse où Tun des amis devient plus vertueux; il ne doit pas rompre absolument, et il doit toujours quelque chose au souvenir du passé.

^ 1. Lue autre question assez épineuse, c'est de savoir si les liaisons d'amitié doivent être rompues ou conservées quand les gens ne restent pas ce qu'ils étaient les uns en- vers les autres. Ou bien n'y a-t-il rien de mal dans une rupture, du moment que des gens qui ne s'étaient aimés que par intérêt ou plaisir, n'ont plus rien à se donner? Comme c'était là l'objet unique de leur amitié, quand cet objet disparaît, il est tout simple qu'on cesse de s'aimer. Tout ce dont on pourrait se plaindre, c'est que quelqu'un qui n'aimait que par intérêt ou par plaisir, ait feint pour- tant d'aimer de cœur. En effet, comme nous l'avons dit au début, la cause la plus ordinaire de désunion entre les amis, c'est qu'ils ne se lient pas dans les mêmes inten- tions, et qu'ils ne sont pas amis les uns des autres au

��(lu 111. Gr. Morale, livre II, la vie que cette questiou est en eflfcl

<h. 19; Morale ù Eudèmc, livre VII, très-diflicile et d'une application

cil. 10. assez fréquente. — Nous l'arons dit

% i. liompues ou conservées. On au début. Voir \t\us haut, ch. 1 de ce

peut voir par la pratique ordinaire de livre, $ 3.

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