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LIVRE VIII, CH. XIII, g 10. 363

s'être trompé au début, et d'avoir reçu un service d'une personne de qui il ne fallait pas l'ac-cepter. On ne semble- rait plus dès-lors l'avoir reçu d'un ami et d'une personne qui vous aurait servi pour la simple satisfaction de vous servir. Il faut donc toujours se dégager des obligations qu'on a reçues, comme s'il y avait eu des conventions expresses. Il faut dire qu'on n'aurait point hésité à ren- dre le même senice, si l'on avait été dans le cas de le faire, et qu'on est persuadé que, si l'on était actuellement Hors d'état de rendre, celui qui a prêté n'hésiterait pas à ne point exiger sa dette. Mais dès qu'on le peut, je le ré- pète, il faut s'acquitter; et c'est dans le principe qu'il convient d'examiner de qui l'on reçoit un service, et à quelles conditions on le reçoit, afin de bien savoir si l'on veut ou non les accepter et les subir.

§ 10. Mais un doute s'élève ici : Faut-il mesurer le ser- vice rendu par l'utilité seule qu'en tire celui qui le reçoit, et le rendre à son tour dans cette proportion précisément? Ou bien ne faut-il se régler que sur la bienfaisance de celui qui oblige ? Les obligés sont en général assez portés à prétendre que ce qu'ils reçoivent de leurs bienfaiteurs est pour ceux-ci sans importance, et que bien d'autres

��qu'au moment où il vous obligeait, vraie. — Acluellemait je le ré-

\ DUS le regardiez comme un véritable pète. J'ai ajouté ces mots, ami. Au contraire, la mauvaise grâce § 1 0. iVe se régler que sur la bieii-

à rendre ferait supposer que, même (aisance. Pour les cœurs qui ont le

au moment où on lui cmpru-jtait, on sentiment de la reconnaissance, il ne

ne le considérait pas comme un ami peut y avoir de doute ; et c'est la

réel, et qu'on lui faisait en quelque seconde solution qui est la seule

sorte violence en le forçant de vous vraie. Les observations qui suivent

obliger. La pensée est peut-être un sont du reste Irès-jusles, si d'ailleurs

peu subtile ; mais elle est délicate et elles sont assez tristes.

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