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l’érentes envers cliacuii d’eux, et elles prennent daiiiani plus d’importance qu’elles s’adressent à des amis plus intimes. Par exemple, il est plus grave de dépouiller un camarade de sa fortune qu’un simple concitoyen ; il est l)lus grave d’abandonner un frère qu’un étranger, et de frapper son père que toute autre personne. Le devoir de la justice s’accroît naturellement avec l’amitié, parce que l’une et l’autre s’appliquent aux mêmes êtres et tendent à être égales.

S 5. Du reste, toutes les associations particulières ne semblent que des portions de la grande association poli- tique. On se réunit toujours pour satisfaire quelque intérêt général, et chacun tire de la communauté une partie de ce qui est utile à sa propre existence. L’association politique n’a évidemment en vue que l’intérêt commun, soit à son principe en se formant, soit en se maintenant plus tard. C’est là uniquement ce que recherchent les législateurs ; et le juste, selon eux, est ce qui est conforme à l’utilité générale, g 6. Les autres associations ne tendent à satisfaire que des parties de cet intérêt total. xVinsi, les matelots le servent en ce qui concerne la navigation, soit

aimer, soûl plus révoltantes que ne nant la règle de l’association géné- sont louables les senices qu’on leur raie; elle ne doit tourner qu’au rend. prolit des particuliers, non pas du ij 5. Des portions de la grande quelques-uns, mais de tous. Ce sont là association politique. C’est là un du reste des principes qu’Aristote a principe qui doit servir à limiter et à dé\eloppés tout au long dans la Poli- régler au besoin les associations par- tique, et qui en forment comme le licuiières; elles ne doivent rien entre- solide fondement. On peut les re- prendre contre la grande association trouver aussi dans Platon, dont elles ne sont que des membres. § 6. (Jue des parties de cet i)itérci — L’intérêt commun. Voilà mainte- total. Il est impossible de montrer

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