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LIVRE Vil, CH. Xll, g 1. 297

ce sont ces tlei-iiiers précisément que recherchent les enfants et les anmmux. CVest l'absence des peines causées par ces mômes plaisirs que recherche l'honmie prudent et sage, c'est-à-dire qu'il fuit toujours ces plaisirs qu'ac- compagnent nécessairement le désir et la douleur, en d'autres termes, les plaisirs du corps; il fuit tous les excès de ces plaisirs, où le débauché se livre à sa débauche. L'homme sage et sobre fuit ces plaisirs dange- reux, parce qu'il a aussi ses plaisirs que la sagesse seule peut goûter.

��CHAPITRE XII.

Opinions communes sur la douleur et le plaisir que l'on confond avec le mal et le bien : erreur de Speusippe. — Rapports du plaisir et du bonheur ; dangers d'une excessive prospérité. Le bonheur est le développement complet de toutes nos facultés; et l'activité est elle-même un réel plaisir. •

§ 1. D'ailleurs, je conviens avec tout le monde que la douleur est un mal et qu'il faut la fuir. Tantô.t elle est un mal absolu, tantôt elle n'est qu'un mal relatif, parce qu'elle nous fait obstacle en certaines choses. Or, le con- traire de ce qui doit être fui en tant qu'il est à fuir et qu'il est un mal, c'est le bien. Il faut donc nécessairement que le plaisir soit un bien d'une certaine espèce. Mais la solu-

Ch. XII. Gr. Morale, livre II, § 1. D'une certaine espèce. Res- cli. 9 ; Morale à Eudèmc, livre VI, Uiction ti-ès-ulile, et qui piupèche ch. 12. qu'on ne confonde le système d'A-

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