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LIVRE VII, CH. IX, § 8. 285

et ne s'y montre que rarement, il en résulte que, de même que la sobriété paraît être seule l'opposé de la débauche, de même aussi la tempérance toute seule paraît être l'opposé de l'intempérance. § 7. D'un autre côté, comme bien souvent les choses ne sont dénommées que d'après la ressemblance qu'elles ont entr' elles, on a dit, par assi- milation à la tempérance ordinaire, la tempérance du sage ; mais ce n'est qu'une similitude apparente. Il est vrai que l'homme tempérant est incapable de jamais faire quoique ce soit contre la raison, par l'entraînement des plaisirs corporels, et que c'est aussi la vertu de l'homme vraiment sage. Mais il y a cette différence entr' eux que l'un a des désirs vicieux et que l'autre n'en a pas; l'un est ainsi fait qu'il ne saurait éprouver de plaisirs contre la raison, tandis que l'autre peut ressentir un plaisir de ce genre, sans toutefois se laisser entraîner. § 8. C'est encore de cette façon que l'intempérant et le débauché se ressemblent, bien qu'ils soient différents à plusieurs égards ; car tous les deux ils poursuivent les plaisirs du coi-ps ; mais l'un s'y livre en pensant qu'il faut s'y livrer, et l'autre en pensant qu'il ne le faut pas.

��gens. C'est l'abstinence excessive. § 8. C'est encore de cette façon.

§ 7. L'un a des désirs vicieux. Répétition nouvelle de ce qui a été

C'est l'intempérant, qui cède parfois à dit plusieurs fois déjà dans tout ce

ses mauvais désirs, et parfois y résiste, qui précède.

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