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CHAPITRE IV.

Que doit-on entendre par l’intempérance prise d’une manière absolue? — Espèces diverses des plaisirs et des peines; plaisirs nécessaires résultant des besoins du corps; plaisirs volontaires. — L’intempérance et la tempérance concernent surtout les jouissances corporelles. — Distinction entre les désirs qui sont légitimes et louables, et ceux qui ne le sont pas ; dans les désirs de cette première espèce, l’excès seul est à blâmer ; Mobé, Satyrus. — L’intempérance et la tempérance correspondent à la débauche et à la sobriété.

§ 1. Est-il possible de dire d’une manière absolue que quelqu’un est intempérant ? Ou bien tous ceux qui le sont, ne le sont-ils pas toujours d’une manière relative et particulière? Et si l’on peut être absolument intempérant, quels sont les objets auxquels s’applique l’intempérance ainsi entendue ? Voilà les questions qu’il nous faut traiter à la suite de celles qui précèdent.

D’abord, il est bien clair que c’est dans les plaisirs et dans les peines qu’on est tempérant et ferme, ou intempérant et faible. § 2. Mais parmi les choses qui nous procurent le plaisir, les unes sont nécessaires ; les autres


Ch. IV. Gr. Morale, livre II, ch. 8; Morale à Eudème, livre VI, ch. 4.


§. 11 —Relative et particulière. C’est à-dire relativement à certains plaisirs, ou à certains entraînements particuliers.

§ 1. De dire d’une manière absolue. C’est l’une des questions indiquées plus haut, à la fin du chap. 2,

§ 2. Les unes sont nécessaires. C’est la satisfaction de nos besoins; elle est nécessaire en tant que la vie