Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/778

Cette page n’a pas encore été corrigée

256 MOllALE A NIC0M4QIIE.

surtout consulter, sur ce sujet, ce sont les physiologistes.

§ 13. Mais comme la dernière proposition est le juge- ment porté sur l'objet sensible, et que c'est elle qui est la maîtresse en définitive de nos actions, il faut que celui qui est dans l'accès de la passion, ou ne connaisse pas cette proposition, ou bien qu'il la connaisse de façon à ne pas en avoir la science réelle, tout en la connaissant. Il ré- pète alors les beaux discours qu'il tient, comme l'homme; ivre de tout-à-l'heure répétait les vers d'Empédocle; et son erreur vient de ce que le dernier terme n'est pas gé- néral, et ne semble pas porter avec lui la science, comme la porte le terme universel. % ià. Il se passe alors réelle- ment le phénomène qu'indiquait Socrate dans ses recher- ches. La passion avec ses effets ne se produit point, tant que la science qui doit être j)Our nous la vraie science, la science proprement dite, est présente à l'âme; et cette science n'est jamais entraînée ni vaincue par la passion. Mais c'est seulement de la science donnée par la sensibilité que la passion triomphe.

g 15. Voilà ce que nous avions à dire sur la question de savoir si l'intempérant, en commettant sa faute, sait ou ne sait pas qu'il la commet, et comment il peut la com- mettre, tout en sachant qu'il fait une faute.

��§ 13. Mais comme la dernière pro- particulière, relative à l'objet spécial

jwxitioi). Aristote reprend et achève que la sensation fait connaître. —

l'explication log;ique de l'intcmpé- Qitc la passion triomphe. Ou qu'elle-

rance qu'il a commencée plus haut, suit, si cette proposition lui est coa-

§ \!\. De la science donnée par la forme et si elle peut ainsi se satis-

srnsihilitc. C'est-à-dire, la proposition faire comme elle le désire.

�� �