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LIVRE VII, c:H. III, ^ 1. 249

��CHAPITRE III.

��L'Intempérant sait-il bien la faute qu'il commet? L'intempérance s'applique-t-elle à tout? ou seulement à des actes d'un certain ordre? Evidemment, la faute est beaucoup plus grave quand on s'en rend compte en la commettant. — Explication de l'erreur dans laquelle tom])e l'intempérant ; il peut connaître la règle générale, sans la connaître et l'appliquer dans le cas particulier où il agit. — Le syllogisme de l'action ; l'intempérant ne connaît que le dernier terme et ne connaît pas le terme universel. — Justification définitive des théories de Socrate, qui croit que riiomme ne fait jamais le mal que par ignorance.

��§ 1. Le premier point qu'il faut éclaircir, c'est de rechercher si l'intempérant sait ou ne sait pas ce qu'il fait; et s'il le sait, comment il le sait. Ensuite, nous éta- jjlirons relativement à quoi on peut être tempérant et intempérant. Et ainsi, veux-je dire, est-ce relativement à toute espèce de plaisir, à toute espèce de peine? Ou bien, est-ce relativement à quelques plaisirs et à quelques peines déterminées ? La tempérance qui maîtrise les passions, et la fermeté qui sait tout souffrir avec cons- tance, sont-elles une seule et même chose ? Sont-elles des choses différentes? A ces questions, on peut en joindre

��n2. 77/. Gr. Morale, livre 11, cil. 8; éclaircir. C'est le sujet du présent

Morale à Eudème, livre VI, ch. 3. chapitre. — Ensuite. Chapitre h. —

§ i. Le premier point qu'il faut La tempérance... et la fermeté. Voir

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