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LIVRE VII, CH. II, § 6. Ub

il est emporté par les plaisirs qui le doDiinent, n'a pas vraiment la science, et qu'il n'a que la simple opinion. ^ h. Mais si c'est bien, comme on le dit, l'opinion et non pas la science; si ce n'est qu'une faible conception et non une puissante conception de l'esprit, qui lutte en nous contre la passion, comme il nous arrive dans les hési- tations et les perplexités du doute, on doit pardonner à l'intempérant de ne pas savoir s'y tenir contre les désirs violents qui le sollicitent, tandis qu'il n'y a pas d'indul- gence permise pour la peiTersité, ni pour aucun de ces autres actes qui sont vraiment dignes de blâme. § 5. Or, c'est la prudence qui résiste alors; car c'est elle qui est la plus forte de toutes les vertus en nous. Mais ceci n'est pas soutenable, puisqu'il en résulterait que le même homme serait tout ensemble sage et intempérant; et personne ne voudrait prétendre qu'un homme prudent et sage puisse volontairement faire les actions les plus coupables. J'ajoute à ceci qu'il a été démontré antérieurement que l'honmie prudent révèle surtout son caractère dans l'action, et qu'en rapport avec les termes derniers, c'est- à-dire avec les faits particuliers, il possède en outre toutes les autres vertus. § G. De plus, si l'on n'est vrai- ment tempérant qu'à la condition de ressentir des désirs

��sippe. — La simple opinion. Au fond, quand l'esprit voit moius clairenieut

c'est conserver eucoi-e la théorie de la faute.

Socrate. § 5. Sage et intempérant. «Sage»

§ 4. On doit pardonner. Aristote sipiniGe ici que l'homme sait ce qu'il

trouve que cette modification, ap- fait, au moment même où il est in-

portée à la doctrine Soci-atique, mène tempérant — Démontré antcrieure-

h une indulgence excessive pour le tnent. Voir plus haut , livre VI, cb.

vice. On est moins coupable en effet 2 et h.

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