LIVRE VII, CH. II, § 1. UZ
encore à ceux qui ne savent point maîtriser leur colère, leur ambition, leur avidité.
Voilà donc les opinions le plus généralement répan- dues sur ce sujet.
��CHAPITRE IL
Explication de Tintempérance. On est intempérant tout en sachant qu'on l'est — Réfutation de Socrate, qui soutient que le vice n'est jamais que le résultat de l'ignorance ; objections contre cette théorie. — Nuances diverses de la tempérance et de l'intempé- rance selon les cas. Le Néoptolème de Sophocle; dangers des Sophismes. De l'intempérance absolue et générale. — Fin des r|uestions préliminaires sur l'intempérance.
g 1. Une première question qu'on peut se faire ici, c'est de savoir comment il est possible qu'un homme, tout en jugeant sainement ce qu'il fait, se laisse emporter h l'intempérance. On soutient quelquefois, il est vrai, ([u'il n'est pas possible que l'intempérant sache vraiment ce qu'il fait; car il serait trop fort que, comme le croyait Socrate, il y eût quelque chose dans l'homme qui pût dominer la science, et l'entraîner à une dégradation digne du plus vil esclave. Socrate combattait absolument cette
��Ch. IL Gr. Morale, livre IF, ch. 8; plus secrets et les plus intimes de la
Morale à F.ndème, livre M, ch. 2. nature humaine. — Socrate. C'est
§ 1. Une première question. C'est une des théories les plus ordinaires
en effet une question des plus impor- et les plus graves dans Platon ; il y
tantes, et qui tient aux éléments les revient à vingt reprises. Le vice, selon
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