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228 MORALE A NICOMAQUE.

démonstrations les plus régulières, parce qu'ils ont l'œil de l'expérience pour découvrir et voir les principes.

§ 6. Voilà ce que nous avions à dire pour expliquer la nature de la sagesse et de la prudence, pour montrer les objets auxquels l'une et l'autre s'appliquent, et pour faire voir que chacune est la vertu spéciale d'une partie diffé- rente de l'âme.

��CHAPITRE X.

��De l'utilité pratique des vertus intellectuelles. Comparaison de la sagesse et de la prudence. La sagesse n'a pas pour but spécial le bonheur ; la prudence éclaire l'homme sur les moyens d'ar- river au bonheur; mais en réalité elle ne le rend pas plus habile à se l'assurer. La sagesse et la prudence contribuent cependant au bonheur de l'homme, ainsi que la vertu, en assignant un louable but à ses efforts. — De l'habileté dans la conduite de la vie ; ses rapports à la prudence ; il n'y a pas de prudence sans vertu.

��§ 1 . On pourrait se demander aussi à quoi ces qualités sont utiles. AinvSi, la sagesse ne considère jamais les

��phrase et non à la dernière. L'obser- qu'Aristotevient d'en reconnaître da-

vation est du reste parfaitement juste, vantage.

— L'œil de l'cxjjcrience. Expression CVi.XlWoraleàEudème,]. V, ch. 10.

très-remarquable. § 1 • ^ tjuoi ces qualités sont utiles.

§ 6. La nature de la sagesse et de II semble que cette question se résout

la prudence. Ce résumé ne s'applique d'elle même. Il est évident, sans qu'il

qu'àdeux vertu s intellectuelles, tandis y ait besoin d'explication, que les

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