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même et les causes du but que l’ou poursuit en agissant, puisque l’universel n’est jamais que le résultat des faits particuliers. § 4. Il faut donc avoir d’abord la sensation de ces faits, et c’est cette sensation qui constitue ensuite l’entendement. C’est ce cfui fait que ces qualités dont nous venons de parler, semblent purement des dons de la nature. Ce n’est jamais la nature qui fait qu’on est savant et sage; mais c’est elle qui nous donne bon sens, pénétration d’esprit et entendement. § 5. Ce qui prouve bien ceci, c’est que nous croyons même que ces facultés correspondent aux différents âges de la vie ; nous croyons que tel ou tel âge a la raison et le jugement en partage, comme si la nature était seule à nos yeux capable de nous les procurer. Voilà encore pourquoi l’entendement est tout ensemble principe et fin ; car ce sont là les éléments d’où les démonstrations dérivent, et auxquels elles s’appliquent.

Une autre conséquence de ceci, c’est qu’il faut attacher tout autant d’importance aux simples assertions et aux opinions des gens d’expérience, d’âge, ou de prudence, tout indémontrées qu’elles sont, qu’on en attache aux

qui sort de la majeure, dont elle n’est ne l’est ici. — Purement des dons

qu’un cas particulier. — Le résultat de la nature. Différence essentielle

des faits particuliers. Voir la théorie qui les sépare des vertus morales, ces

de la formation de l’universel, Der- dernières étant surtout le résultat de

niers Analytiques, livre II, ch. 19, l’habitude.

page 291 de ma traduction. §5. Voilà encore pourquoi. Cette

§ à. Et c’est’ cette sensation. Dans phrase ne paraît pas ici à sa place,

les Derniers Analytiques, Aristote ne et elle semble interrompre la suite

tire pas aussi nettement l’universel de des idées, qui recommence à la phrase

la sensation ; en d’autres termes, il y suivante. — Une autre conséquence.

est beaucoup moins sensualiste qu’il Ceci fait suite à l'avant-dernière