LIVRE V, GH. III, g 8. liS
lorsque des prétendants égaux n'ont pas des parts égales ; ou lorsque n'étant pas égaux, ils reçoivent pourtant d'é- gales portions. § 6. Ceci même est de toute évidence, si, au lieu de regarder aiLx choses, on regarde au mérite des personnes qui les reçoivent. Chacun s'accorde à reconnaître que dans les partages, le juste doit se mesurer au mérite relatif des rivaux. Seulement, tout le monde ne fait pas consister le mérite dans les mêmes choses. Les partisans de la démocratie le placent uniquement dans la liberté ; ceux de l'oligarchie le placent tantôt dans la richesse, tan- tôt dans la naissance; et ceux de l'aristocratie, dans la vertu.
§ 7. Ainsi donc, le juste est quelcpie chose de propor- tionnel. La proportion n'est pas bornée spécialement au nombre pris dans son unité et dans son abstraction ; elle s'applique au nombre en général ; car la proportion est une égalité de rapports, et elle se compose de quatre tenues au moins. § 8. D'abord, il est de toute évidence qiie la proportion discrète est formée de quatre termes. Mais cela n'est pas moins évident pour la proportion continue. Celle-ci emploie un des termes comme s'il en
��dans la Politique, où elle prend la thématiques. Le nombre concret,
plus grande importance, livre III, c'est-à-dire, mêlé aux choses ou aux
ch. 7, § 1, p. 1 63 de ma traduction, personnes, peut être également pro-
2" édition. On peut voir encore plu- portionnel.
sieurs passages, et notamment livre § 8. La proportion discrète. Ou VII, ch. 1, § 11, et livre Mil, ch. 1, composée de quatre termes différents. § 7, p. 367 et 397. La pensée y est Dans la proportion continue, il n'y identique ; et les expressions le sont en a que trois, puisque celui du mi- même à peu près. lieu est répété deux fois, d'abord § 7. Dons son abstraction. C'est- comme conséquent, et ensuite comme à-dire, tel que le considèrent les ma- nnlécédent, On peut trouver qu'Aris-
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