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LIVRE V, CH. III, S 1. l/il

ion, le dépôt, le salaire; et si on les appelle des contrats /^olontaires, c'est qu'en effet le principe de tontes les rela- ions de ce genre ne dépend que de notre volonté. D'un lutre côté, on peut, dans les relations involontaires, dis- inguer celles qui ont lieu à notre insu : le vol, l'adultère, 'empoisonnement, la corruption des domestiques, le dé- ournement des esclaves, le meurtre par surprise, le faux émoignage; et celles qui ont lieu à force ouverte, comme es sévices personnels, la séquestration, les chaînes dont )n vous charge, la mort, le rapt, les blessures qui estro- îient, les paroles qui offensent et les outrages qui pro- voquent.

��CHAPITRE III.

��•remière espèce de la justice. — La justice distributive ou politique se confond avec l'égalité. Le juste est un milieu comme l'égal. La justice suppose nécessairement quatre termes, deux personnes que l'on compare et deux choses que l'on attribue aux personnes. Mais il faut tenir compte du mérite relatif des personnes, et c'est là le point difficile. — La justice distributive peut donc être représentée par une proportion géométrique, où les quatre termes sont entr'eux dans les rapports fixés par les mathématiciens.

§1. Puisque le caractère de l'injustice est l'inégalité, ît que l'injuste est l'inégal, il s'en suit clairement qu'il

Ch. m. Gr. Morale, livre I, ch. 31; deux termes ne sont pas tout à fait

Morale à Eudème, livre IV, ch. 2. équivalents. Les théories de ce cha-

§ 1. L'injustice est l'inégalité. Les pitre sont rappelées dans la Politique,

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