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LIVRE IV, CH. VII, g 0. 115

lions de société, de ceux qui ne s'occupent que du plaisir et du chagrin qu'ils font aux autres. Parlons maintenant de ceux qui, dans ces rapports, sont vrais ou menteurs, soit par leurs discours, soit par leurs actions, soit par le rôle qu'Os se donnent.

§ 2. Le sot vaniteux, le fanfaron, est celui qui, en fait de choses propres à illustrer un homme, veut faire croire ({u'il possède des qualités qu'il n'a réellement pas ; ou qui veut faire supposer celles qu'il a plus grandes qu'elles ne sont en réalité. § 3. L'homme réservé au contraire se refuse les cpialités même qu'il possède, ou il les rapetisse. g !i. Celui qui tient le milieu entre ces deux extrêmes, se donne pour ce qu'il est, aussi vrai dans sa vie que dans son langage. En parlant de lui-même, il s'attribue les quahtés qu'il a ; et il ne les fait ni plus grandes ni plus petites qu'elles ne sont. § 5. On peut, du reste, en agis- sant dans chacun de ces cas et avec ces diversités, avoir un but ou n'en point avoir. Tout homme parle, agit et se conduit dans la vie selon son caractère propre, à moins f[u'il n'ait en vue quelque intérêt particulier, g 6. Mais comme en soi le mensonge est blâmable et mauvais, et que la vérité au contraire est belle et digne de louange, il s'ensuit que l'homme véridique qui se tient dans le sage milieu est louable, et que ceux qui mentent dans im sens

��rh. 6, § 17. — Soit par leurs actions, ne m'a pas offert de mot plus coiivc-

Les actes peuvent être souvent plus nable que celui-là, qui ne rend peut

menteurs encore que les paroles. être pas toute la pensée d'Aristote.

§ 2. Le sot vaniteux, le fanfaron. $ l\. Celui qui tient le viilieu. Et

Il n'y a qu'un seul mot dans le qu'Aristote appelle un peu plus bas :

texte. » l'homme véridique. >>

5. '^. L'/io»«»»rrr.'îpn'e. Notre langue §5. Avoir vn but ou n'en point

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