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LIVRE IV, CH. V, ^3. J05

��CHAPITRE V.

��De la douceur, milieu entre rirascibilité et l'indifférence. — Description de la douceur et des deux extrêmes contraires. Du caractère irascible ; les gens irascibles s'emportent vite et se calment de même ; les gens atrabilaires, tout au contraire. — Difficulté de fixer précisément les limites dans lesquelles doit se renfermer la colère.

��^ 1. La douceur est un milieu en ce qui concerne tous les sentiments emportés. Mais à vrai dire, ce milieu n'ayant pas de nom bien précis, les extrêmes n'en ont pas davantage ; et nous prenons la douceur pour un mi- lieu, tandis qu'elle penche vers le défaut qui n'a pas non plus de nom particulier. § 2. L'excès en ce genre pourrait s'appeler irascibilité ; la passion qu'on éprouve en ce cas est la colère ; et les motifs qui la produisent sont aussi nombreux que différents. § 3. Celui donc qui se laisse aller à la colère dans des occasions, ou contre des gens qui la méritent , et qui de plus s'y laisse aller de

��cil. V. Gr. Morale, livre 1, ch. 21; près de l'indiiTérence, que del'irasci-

Morale à Eudèrne, livre III, ch. 3. bilité.

§ 1. N'ayant pas de nom bien §2. Pourrait s'appeler irascibilUc.

précis. Il en est à peu près de même II pnraît d'après cette restriction qu'en

en français ; et le nom de u douceur» jïrcc le mol dont se sert Aristofc, n'est

dont j'ai dû me servir, n'a pas non pas non plus très-propre à la pensée

plus un sens très-spécial. — Elle qu'il lui fait exprimer. Le même em-

pcnchc vers le défaut. Elle est plus barras se retrouve en fiançais.

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